Valérie Caron

Valérie naquit entre le bœuf et l’âne dans une étable de la Montérégie. Elle échappa de justesse au prénom Marie-Josée proposée par Mariette, sa mère. Jules, son père, homme de peu de mots, s’opposa et lui donna un prénom décent. Valérie ne réentendra sa voix que 20 années plus tard. Élevée sur une ferme dépourvue de 4 roues, la petite fermière n’eut d’autre choix que de développer son imagination. Devant un public constitué de vaches laitières, elle offre des spectacles renversants qui auraient fait ruminer et baver la Place des Arts. Au primaire, Valérie se tire de toutes les situations compromettantes grâce à sa position de première de classe et son faciès à la fois timide et enjôleur qui lui sert encore, à 24 ans, de couverture pour toutes ses conneries. Adolescente rondelette, elle mise sur ses qualités intérieures et forge sa personnalité par les feux de la rampe et l’enclume de l’humour ironique. Des romans jeunesse aux lettres d’insultes en passant par Vian, Ionesco, Handke et les dos de bouteilles de gel-douche, sa passion pour les mots l’amène aujourd’hui à diriger la prestigieuse chaire de recherche du département d’acrostiches de l’Université de Jambon à Bologne. Au sein des Moquettes Coquettes, Valérie est préposée aux produits de l’érable, aux crissements de pneus, à l’absurde et aux irrévérences.

Événements passés